Gestion de l'énergie

Mise en place ISO 50001 : quelles solutions ?

Cyril Mathé
Cyril Mathé22 avril 2024
3 min
Mise en place ISO 50001 : quelles solutions ?

La norme ISO 50001, créée en 2011, s’est depuis répandue dans les entreprises et les bâtiments soucieux de leur bonne performance énergétique. Véritable clé de voûte d’un système de management de l’énergie efficace, la mise en place de la norme nécessite un certain nombre d’étapes exigeantes. Mais il existe des solutions techniques, matérielles et logicielles, qui peuvent en faciliter la réalisation.  

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Qu’est-ce que la norme ISO 50001 ?

 

La norme ISO 50001, élaborée par l’Organisation internationale de normalisation (ISO), définit les exigences pour un système de management de l’énergie (EMS) efficace. Cette norme non obligatoire a été conçue pour aider les organismes de toutes tailles et de tous secteurs à améliorer leur performance énergétique. Elle nécessite la mise en place d’une politique énergétique ambitieuse, reposant sur le principe d’une amélioration continue.                                            

Quelles démarches pour obtenir la certification norme ISO 50001 ?

 

C’est l’engagement de la direction d’une entreprise envers une gestion efficace de l’énergie qui marque le coup d’envoi de la démarche de certification. Plusieurs étapes sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par la norme ISO 50001.

 

  • L’élaboration d’une politique énergétique qui reflète les objectifs de l’organisme en matière d’efficacité, d’usage et de consommation énergétique.

  • La fixation d’objectifs précis pour mettre en œuvre la politique. Ces derniers sont accompagnés d’un plan d’action qui détaille les mesures à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs.

  • Un audit énergétique est souvent réalisé à ce stade pour identifier les zones de surconsommation et les possibilités de réduire la consommation énergétique. Les résultats de cet audit servent de base à l’élaboration de tableaux de bord et à la mise en œuvre d’indicateurs de performance énergétique qui permettront de vérifier les progrès obtenus.

  • La mise en place de la norme ISO 50001 repose également sur une première évaluation de l’efficacité de la politique énergétique à l’œuvre, qui permet de s’assurer que le système de management de l’énergie est conforme aux exigences de la norme ISO 5000.

  • La mise en place de la norme ISO 50001 repose enfin sur le principe d’une amélioration continue des performances énergétiques.  

Comment mettre en œuvre une norme ISO 50001 en pratique ? 

Le premier pas vers la mise en place de la norme ISO 50001 est la création d’un plan de performance énergétique clair, s’appuyant sur une analyse approfondie de la consommation énergétique actuelle et des postes de dépenses énergétiques. L’audit énergétique préalable aura permis d’identifier les principaux leviers d’amélioration et de fixer des objectifs chiffrés pour la réduction de la consommation énergétique.

 

Le recours à des indicateurs de performance énergétique (IPE) permet de suivre les progrès réalisés vers ces objectifs. Ils sont calculés à partir de ratios entre l’énergie consommée et des éléments influant sur la consommation, mais sur lesquels il est impossible d’agir. Par exemple, des indicateurs peuvent concerner le chauffage pièce par pièce. Ils seront calculés en fonction de la surface ou du volume de la pièce, mais aussi des températures moyennes extérieures.  

bâtiment tertiaire norme iso 50001

Quels moyens techniques pour la mise en place de la norme ISO 50001 ?

La mise en œuvre technique de la norme ISO 50001 dans un bâtiment nécessite l’installation d’une solution de suivi comme un système de management de l’énergie (EMS) adapté au bâtiment et à son utilisation. Cela se fait en quatre étapes. 

1 / La mise en place d’un plan de comptage

 Tout commence par la mise en œuvre d’un plan de comptage précis. Il s’agit de définir tous les points de mesure (bureaux, espaces collectifs…) ainsi que les types de données à collecter. La difficulté est de parvenir à disposer de points de mesure nombreux et précis, tout en prenant en compte leur spécificité : on ne chauffe pas un bureau comme un couloir ou une cafétéria par exemple. 

À lire : Guide complet pour la mise en place d’un plan de comptage énergétique

2 / L’installation de sous-compteurs

Pour pouvoir mesurer précisément, il est nécessaire de connaître en détail les consommations de chaque espace. Ainsi, l’installation de sous-compteurs aux points stratégiques identifiés dans le plan de comptage est un prérequis pour une collecte pertinente des données. Ils permettent de mesurer la consommation énergétique de manière détaillée. 

À lire : Sous-comptage : les infos à connaître avant de se lancer

3 / L’acquisition de la donnée avec une solution de connectivité ouverte

 

On peut choisir des sous-compteurs reposant sur des passerelles isolées. Toutefois, cela empêche de bénéficier d’une vision globale et immédiate de tous les indicateurs. C’est pourquoi une solution de connectivité multiprotocole et ouverte en mesure de remontée la donnée de tous les compteurs et équipements techniques du bâtiment est recommandée pour faciliter l’acquisition et la lecture des données énergétiques.  

4 / La remontée de la donnée vers un système de management de l’énergie

 

Toutes les données collectées doivent être remontées vers un EMS, où elles sont analysées et traitées pour produire des tableaux de bord qui donnent lieu à des rapports détaillés sur la performance énergétique. La centralisation dans un même endroit de toutes les données est alors particulièrement avantageuse. Elle permet une vision globale, instantanée, et rend l’identification des points à améliorer simple et automatique.  

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Pour résumer

 

La mise en place de la norme ISO 50001 est une démarche qui nécessite une planification minutieuse et l’adoption de technologies avancées dans la gestion de l’énergie. L’installation de systèmes de comptage  et de mesure précis, comme les sous-compteurs installés en nombre, et leur gestion via un système de management de l’énergie performant, donnent aux entreprises et aux gestionnaires de bâtiments la capacité de suivre et de comprendre en détail leurs consommations énergétiques.

 

Ce recueil des données énergétiques et leur analyse permettent d’identifier les zones de déperdition de l’énergie. Il est alors facile de prendre des mesures pour y remédier et atteindre les objectifs prévus, en parfaite cohérence avec la mise en place de la norme ISO 50001. Ce processus n’est pas statique ; le suivi constant des consommations énergétiques doit permettre d’entrer dans un cycle d’amélioration continue. Régulièrement, de nouveaux objectifs sont fixés pour conduire à une performance énergétique toujours plus optimale.

ISO 50001 et gestion technique du bâtiment : vers des solutions intégrées

 

Au-delà des seules performances énergétiques d’un bâtiment, de nombreuses entreprises cherchent à aller plus loin dans la réduction de leur empreinte environnementale. C’est le but et l’intérêt de la Gestion technique du bâtiment (GTB)

 

La GTB (Gestion Technique du Bâtiment) est un système centralisé d'automatisation, de contrôle et de surveillance des systèmes techniques d'un bâtiment (électricité, chauffage, ventilation, climatisation, compteurs et sous-compteurs, éclairage etc.)

Grâce à ce système, il est possible :

 

  • De disposer instantanément de nombreuses informations : température d’une pièce, niveau d’éclairage, qualité de l’air, indicateur de fuite d’eau, sécurité des locaux,etc.,
  • De gérer les données de manière centralisée,
  • D’automatiser des actions (par exemple, à tel niveau de température, arrêt du chauffage),
  • De mettre en place des mesures d’amélioration des différents paramètres surveillés.

 

Ainsi, le système de management de l’énergie nécessaire à la norme ISO 50001 peut-il être intégré dans une gestion technique du bâtiment pour aller encore plus loin dans les actions d'amélioration de la performance d'un bâtiment.

Vous pouvez ainsi :

 

  • Faire des économies substantielles sur les factures d’énergie, d’eau…
  • Réduire efficacement l’empreinte environnementale du bâtiment et des activités qu’il héberge
  • Sensibiliser ses occupants au gaspillage énergétique et aux gestes écologiques,
  • améliorer le bien-être des occupants.

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